- Académie Royale de Musique
The Académie Royale de Musique (French - "Royal Academy of Music"; first known as the "Académie d’opéra") was the
music academy ofancien regime France, made up ofopera ,ballet , and music. It was merged into theAcadémie des Beaux-Arts in 1816.The "Académie" has held several theatres as its principal venue sicne its original inception, the foremost being the "
Théâtre de l'Académie Royale de Musique " (1821 - 1873) and thePalais Garnier (1875-1990).History
The Académie was founded in 1669 at the instigation of
Jean-Baptiste Colbert in response to the foundation of the "Académie royale de Danse ". Charged with making French opera better known to the public not only in Paris but in the other towns and cities of the kingdom of France, the institution came to be known simply as "l'Opéra".With its only financial resources coming from box-office receipts (and, unlike the
Comédie-Française or the Théâtre-Italien, without a royal subsidy), the Opéra was granted the privilege of putting on "pièces de théâtre en musique", with a ban on anyone else doing the same without gaining authorisation from its owners. KingLouis XIV granted Perrin, exclusive rights to mounting opera productions in Paris and anywhere in France, by aletters patent of28 June 1669 .The first to benefit from this privilege were
Pierre Perrin andRobert Cambert , as well as two associates who did not hesitate to swindle Perrin. Imprisoned for debt, Perrin was forced to concede this privilege toJean-Baptiste Lully in 1672, who made a success of it. Lully and his successors bitterly negotiated the concession of this privilege, whole or in part, from the entrepreneurs in the provinces : in 1684 Pierre Gautier bought the authorisation to open a music academy inMarseille , then the towns ofLyon ,Rouen ,Lille andBordeaux followed suit in the following years.King Louis XIV gave a patent to
Jean-Baptiste Lully to establish the Académie Royale de Musique in 1672, . Although the opera held its own company upon its founding in 1669, the ballet of that time was merely an extension of it, having yet to evolve into an independent form of theatrical art. However Louis XIV, one of the great architects of baroque ballet (the artform which would one day evolve intoclassical ballet ), established the ballet school in 1661 as the "Académie Royale de Danse". From 1671 until Lully's death in 1687, the school was under the direction of the great dancing masterPierre Beauchamp , the man who set down thefive positions of the feet .In 1713 King Louis XIV made the Opera company a state institution, including a resident company of professional dancers known as "Le Ballet de l'Opéra". From that time until the inauguration of the "Palais Garnier" in 1875, the "Académie Royale de Musique" went through 13 principal theatres over the course of the 18th century, most of which were destroyed by fires. All of these theatres, regardless of the more "official" names which were bestowed upon them, were all commonly known as the "Paris Opéra" or "Opéra de Paris". It was then moved into the "Théâtre des Arts" (now called the
Opéra national de Paris ) upon theFrench Revolution . In 1875, the institution occupied thePalais Garnier then in 1990 theOpéra-Bastille .Letters Patent of King Louis XIV
"Louis, par la grace de Dieu, Roy de France & de Navarre, à tous ceux qui ces présentes Lettres verront. Salut. Notre amé & féal Pierre Perrin, Conseiller en nos Conseils, & Introducteur des Ambassadeurs près la Personne de feu notre très-cher & bien amé Oncle le duc d'Orléans, Nous a très-humblement fait remontrer, que depuis quelques années les Italiens ont établi diverses Académies, dans lesquelles il se fait des Représentations en Musique, qu'on nomme "Opera" : Que ces Académies étant composées des plus excellens Musiciens du Pape, & autres Princes, même de personnes d'honnêtes familles, nobles, & Gentilshommes de naissance, très-sçavans é expérimentés en l'Art de la Musique qui y vont chanter, font à présent les plus beaux Spectacles & les plus agréables divertissemens, non-seulement des Villes de Romes, Venise & autres Cours d'Italie, mais encore ceux des Villes & Cours d'Allemagne & d'Angleterre, où lesdites Académies ont été pareillement établies à l'imitation des Italiens ; que ceux qui font les frais nécessaires pour lesdites Représentations, se remboursent de leurs avances sur ce qui se reprende du Public à la porte des lieux où elles se font ; & enfin que s'il nous plaisoit de lui accorder la permission d'établir dans notre Royaume de pareilles Académies pour y faire chanter en public de pareils Opera, ou Représentations en Musique & langue Françoise, il espere que non-seulement ces choses contribueroient à notre divertissement & à celui du Public, mais encore que nos sujets s'accoutumant au goût de la Musique se porteroient insensiblement à se perfectionner en cet Art, l'un des plus nobles des Arts libéraux. A ces causes, desirant contribuer à l'avancement des Arts dans notre Royaume, & traiter favorablement ledit Exposant, tant en considération des services qu'il a rendu à feu notre très-cher & bien-amé Oncle, que de ceux qu'il nous rend depuis quelques années en la composition des paroles de Musique qui se chantent, tant en notre Chapelle qu'en notre Chambre ; Nous avons, audit Perrin, accordé & octroyé, accordons & octroyons par ces Présentes, signées de notre main, la permission d'établir en notre bonne ville de Paris & autres de notre Royaume, une Académie, composée de tel nombre & qualité de personnes qu'il avisera, pour y représenter & chanter en Public des Opera & Représentations en Musique & en vers François, pareilles & semblables à celles d'Italie : & pour dédommager l'Exposant des grands frais qu'il conviendra faire pour lesdistes Représentations, tant pour les Théâtres, Machines, Décorations, Habits qu'autres choses nécessaires, Nous lui permettons de prendre du Public telles sommes qu'il avisera, & à cette fin d'établir des Gardes & autres gens nécessaires à la porte des lieux où se feront lesdistes Représentations : Faisant très-expresses inhibitions & défenses à toutes personnes, de quelque qualité & conditions qu'elles soient, même aux Officiers de notre Maison, d'y entrer sans payer & de faire chanter de pareils Opera, ou Représentations en Musique & en vers François dans toute l'étendue de notre Royaume, pendant douze années, sans le consentement & permission dudit Exposant, à peine de dix mille livres d'amende, confiscation des Théâtres, Machines & Habits, applicable un tiers à Nous, un tiers à l'Hôpital Général, & l'autre tiers audit Exposant. Et attendu que lesdits Opera & Représentations sont des Ouvrages de Musique tous différens des Comédies recitées, & que nous les érigeons par cesdites Présentes, sur le pied de celles des Académies d'Italie, où les Gentilshommes chantent sans déroger : Voulons & Nous plaît, que tous les Gentilshommes, Damoiselles, & autres personnes puissent chanter audit Opera, sans que pour ce ils dérogent au titre de Noblesse, ni à leurs Priviléges, Charges, Droits & Immunités, révoquant par ces Présentes toutes Permissions & Priviléges que Nous pourrions avoir ci-devant donnés & accordés, tant pour raison dudit Opera que pour réciter des Comédies en Musique, sous quelque nom, qualité, condition & prétexte que ce puisse être. Si Donnons en Mandement à nos amés & féaux Conseillers les Gens tenans notre Cour de Parlement à Paris, & autres nos Justiciers & Officiers qu'il appartiendra, que ces Présentes ils ayent à faire lire, publier & enregistrer ; & du contenu en icelles, faire jouir & user ledit Exposant pleinement & paisiblement, cessant & faisant cesser tous troubles & empêchemens au contraire : Car tel est notre plaisir. Donné à Saint Germain-en-Laye, le vingt-huitiéme jour de Juin, l'an de grace mil six cens soixante-neuf, & de notre Regne le vingt-septiéme.
Signé, LOUIS, & sur le replis, par le Roy, COLBERT". (Source: Durey de Noinville, "Histoire du théâtre de l'Académie royale de Musique en France", Paris, Duchesne, 1757, vol. I, pp. 77-81.)
Principal venues of the "Académie"
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